Le décès tragique du jeune Mohamed, hier jeudi à Avédji (Lomé), indigne plus d’un. Surtout quand il n’a commis aucune infraction avant que la soldatesque du régime ne l’abat d’une balle en pleine poitrine devant sa fille de 5 ans. Pour le défenseur des droits de l’homme, Me Raphaël Kpande-Adzare, la mort tragique de ce jeune homme est une mort de trop dans ce pays constamment meurtri par des bavures policières. « Aujourd’hui, Mohamed, ta vidéo circule et atteint les extrémités de la terre. Tu laisses derrière toi, deux enfants mineurs. Tu longes la liste des martyrs de la liberté. Repose en paix et crois que si Sun-City ne présageait pas la Place Tahrir, il en contribuera certainement et sans aucun doute. Les signes ne trompent pas », a écrit Me Kpande-Adzare. Bonne lecture.
Coup de gueule de Me Raphaël N. Kpande-Adzare,
La vidéo a fait le tour du monde en l’espace de quelques minutes. Telles « âmes sensibles s’abstenir », mais elle force les regards empreints de tristesse, d’amertume, de lamentations, aussi d’un sentiment de révolte : le jeune Mohamed gisait dans son sang, le corps inanimé. Et pourtant, d’autres pages de l’actualité nous le présentaient encore, tel un véritable débrouillard, rompu à la tâche comme qui aime bien son travail le fait, encore affairé à laver les engins roulants (motos et voitures), métier dont il tire son gagne-pain.
Mais qu’a-t-il fait, Mohamed, de son vrai nom Egah Agbedekessou (Agbande Kpessou), pour mériter un tel sort ?
Un coup de feu a retenti ce jeudi 21 mai 2020 en plein midi à Avédji, un quartier situé en périphérie ouest de Lomé-