Le meurtre du jeune débrouillard à Lomé a suscité l’indignation des internautes, des politiques et des défenseurs des droits humains.
Jeudi 21 mai, l’émotion a été vive dans le quartier Avédji Sun City. La police a froidement abattu un jeune laveur d’autos. La scène macabre s’est passée devant la fillette de 5 ans de la victime.
Dans un communiqué rendu public le soir même, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Gal. Yark Damehane, a expliqué les circonstances de cette énième bavure policière. Il a rassuré avoir ouvert une enquête.
Des acteurs politiques et des droits humains réagissent
« Au Togo tirer pour tuer est banalisé. D’abord une nuit sur un officier supérieur dans son bureau au camp militaire ; puis lors d’une marche spontanée, sur ses parents réclamant son corps en vue de l’enterrer et maintenant en pleine journée, sur un innocent débrouillard », a tweeté Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnsonn, la Secrétaire générale de la CDPA, au lendemain de l’homicide.
Dans un communiqué ce vendredi, la CNDH (Commission Nationale des Droits de l’Homme) exprime également sa colère « face à ce décès impliquant les forces de défense et de sécurité ». Elle a par ailleurs invité tout le corps habillé à la « retenue et au professionnalisme. »
« La Commission invite la hiérarchie militaire et policière à prendre la mesure de ces exactions récurrentes qui fragilisent la cohésion sociale », précise le communiqué.
Aussi, la CNDH appelle les populations « au calme et à la retenue et exhorte le gouvernement à faire aboutir l'enquête afin de mettre à la disposition de la justice les agents impliqués dans ce drame », lit-on.
Rayan Naël -
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