La mise en place du confinement en raison de la crise de Covid-19 a fait payer un lourd tribut aux réfugiés, dont beaucoup avaient déjà du mal à joindre les deux bouts dans l’économie informelle avant l’arrivée de la pandémie.
Les affaires étaient bonnes au début de cette année pour Mariney Karemere, une réfugiée congolaise qui fabrique et vend des sacs à main à Kampala, la capitale ougandaise. Ses clients étaient les employés faisant leurs trajets quotidiens, désormais absents des marchés autrefois très animés, qui ont fermé à la suite d’une mesure gouvernementale visant à ralentir la propagation du coronavirus.
Mariney est passée d’un revenu de 27 dollars par semaine à aucun revenu depuis le début du confinement, il y a deux mois. Cette femme de 44 ans, mère célibataire de trois enfants, survit aujourd’hui grâce à la distribution de nourriture par une église communautaire.
« Actuellement, le plus grand souci des réfugiés est la faim », dit-elle. « Si nous sortons, nous risquons de contracter le coronavirus. Si nous restons-