Les journalistes algériens subissent un harcèlement judiciaire de plus en plus visible. Reporters sans frontières dénonce la répression accrue de la liberté de la presse dans le pays et appelle les autorités à cesser d’instrumentaliser la justice pour museler les médias.
En dépit de l’épidémie de coronavirus, la répression s’accentue contre les journalistes indépendants et les blogueurs algériens. En l’espace de quelques jours, plusieurs d’entre-eux ont fait l’objet de nouvelles poursuites judiciaires ou de condamnations à des peines de prison ferme.
Le correspondant du journal Ennahar, Djamel Ali Toubal, a été condamné sur la base du nouveau code pénal, le 17 juin 2020, à deux ans de prison ferme en comparution immédiate pour ”outrage à corps constitué” et "publications Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national”. Profondément choqué, le journaliste, connu pour son engagement en faveur du “Hirak”, le mouvement de contestation populaire, a fait un malaise à l’énoncé du verdict et a fait part, lors de son acheminement vers la prison de la ville, de sa volonté de-