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Togo - L’UFC plus que jamais divisée

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La sortie médiatique de ce 2 août de Dr Ekué Folly Gada, Conseiller au bureau, informant l’opinion nationale que l’Union des forces de changement (UFC) travaille dans l’ombre pour une alternance pacifique dans la décennie à venir, crée une tension au sein du parti…

Le tsunami suscité par la déclaration, faite sur une radio privée de la place, par le fameux conseiller de Gilchrist Olympio, le président national de l’UFC, devenu allié de l’Union pour la République (UNIR), parti au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, continue de faire de vagues au sein même de la formation politique, obligeant le bureau directeur du parti à se désolidariser de l’auteur des propos polémiques.

Contre-attaque

« L’UFC tient à signaler que le sieur Folly Ekué GADA, qui est à l’origine de ces déclarations, n’est pas membre du bureau directeur du parti et n’est nullement mandaté pour parler en son nom ». C’est un morceau choisi de la mise au point du bureau directeur qui aurait été transmise au confrère AfreePress.

Au lieu qu’elle ramène le calme dans la maison, cette mise au point a plutôt mis le feu aux poudres, renforçant ainsi la position des deux courants antagonistes qui s’affrontent depuis quelques années dans l’Union des forces de changement.

L’accusé n’a pas tardé à répondre à la mise au point qui, selon lui, n’aurait pas reçu l’accord du président national. Ce dernier, fatigué par l’âge, semble ne plus être en mesure de canaliser les ambitions des uns et anticiper sur les agendas cachés des autres.

Duel Ohin-Gada

En réalité, le dernier feuilleton qui secoue l’UFC pourrait se résumer en un duel entre deux camps pour le contrôle du parti ayant signé un « accord des braves » avec le pouvoir cinquantenaire, mais dont les fruits sont invisibles. L’un incarné par Elliot Ohin et l’autre auquel appartient le volubile Folly Ekué Gada.

Ce dernier reproche à son aîné, Vice-président du parti, d’être derrière la mise point écrite « précipitamment », sans consulter les autres membres du Bureau politique.

« Si M. Ohin Elliott ne se décide pas à mettre un terme à cette pratique malsaine qui consiste à se prendre pour le Bureau Directeur de l’UFC, à s’attaquer dans la presse à notre légitimité, et pire à s’insurger de manière subreptice contre la ligne politique officielle imprimée par le Président National, des dispositions seront prises pour l’y contraindre. La récréation doit prendre fin », menace-t-il ouvertement.

Un autre cadre sort de son silence et remet M. Gada à sa place. Selon Komi Assogba, dans des propos rapportés toujours par AfreePress, le problème de l’UFC aurait donc commencé avec l’arrivée des jeunes loups aux dents acérées. « Ils ont fait une erreur. C’est de croire que la maison est vide, la maison est abandonnée et que tout le monde peut venir en profiter. Mais quand ils sont arrivés, ils se sont rendu compte qu’à l’UFC c’est toute une autre organisation », plante-t-il d’abord comme décor.

Et de poursuivre ensuite : « Nos réunions ne se tiennent pas sur la toile, mais au siège de l’UFC. Qu’ils viennent au siège et on va discuter. Les agitations, les titres pompeux, ça peut rester dans les colonnes des médias », relevant également que Gilchrist Olympio « sidéré par cette déclaration de M. GADA… a d’ailleurs appelé le Vice-président, Elliott Ohin pour lui dire qu’il se désolidarise de cette réaction et que ce n’est pas lui qui a demandé à M. GADA de faire cette déclaration ».

L’ex-Secrétaire d’Etat va plus loin en confirmant les deux tendances qui s’affrontent actuellement dans le parti : « Nous savons aussi qu’il y a de ces individus autour du président à Paris qui s’agitent beaucoup. Nous sommes de ce parti et nous faisons au moins 24 ans à l’UFC. Que ceux qui sont venus la nuit précédente arrêtent de vouloir nous donner des leçons. M. GADA, s’il a des ambitions, il est libre de les défendre, mais l’UFC n’est un tremplin. L’UFC n’est pas une mare aux canards ».

Du vivant de Gilchrit Olympio, l’UFC s’auto-flagelle. Lorsqu’il ne sera plus, que deviendra ce parti jadis le plus populaire dans le pays ?

A.H.-










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