La Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) en collaboration avec l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographique (INSEED), a présenté jeudi à Lomé, les résultats d’une enquête sur la corruption au Togo. Il ressort que le phénomène coûte plus de 7 milliards francs CFA par an au pays.
7 860 670 548 FCFA, c’est la bagatelle que le Togo perd chaque année à cause du phénomène de la corruption, très en vogue au pays, surtout au sommet de l’Etat. Une véritable plaie béante qui ronge le pays et engouffre son économie
Selon l’enquête menée du 17 décembre 2019 au 03 janvier 2020, ces 7 milliards de francs CFA sont la résultante des différentes sommes versées par les particuliers et les entreprises sous la forme de pots-de-vin durant toute une année.
L’étude a été menée auprès de 2 645 personnes et 400 petites sociétés. Sur l’analyse sur la perception de la corruption, 91% des Togolais ont déclarés connaître assez bien le phénomène au Togo.
Les acteurs les plus impliqués dans ce phénomène sont majoritairement des riches (77,2%), des hommes puissants tels que les ministres, les préfets ou les magistrats (57,2%). Les composantes de la société qui cèdent le plus à la corruption, précisent ces résultats, sont les agents de la justice (70,0%) et les financiers ou comptables (43.3%).
L’étude a également fait découvrir que le phénomène de la corruption au Togo a pour principales causes la pauvreté (77,0%) suivis des faibles salaires ou de revenus (56,3%). Elle a été réalisée sur quatre phases : La phase préparatoire qui a permis de définir la méthodologie de l’enquête, la sensibilisation des cibles de l’opération, la préparation des outils et la formation des agents de collecte. La phase de collecte de données sur le terrain qui s’est déroulée sur toute l’étendue du territoire, la phase d’apurement et de traitement et la phase d’analyse de données et de rédaction du rapport.
Précisons que cette étude a coûté 80 984 400 FCFA, a été financée par le budget de la jeune institution, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Godfrey A-
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