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La police a réussi à mettre la main sur l’essentiel du cerveau du réseau qui fit irruption dans les locaux de la société de transport et de transfert d’argent Nita et a emporté la bagatelle de 27 millions de FCFA il ya quelques semaines. Les enquêteurs en tirent certaines leçons pour l’avenir.
Au cours de la présentation des braqueurs à la presse, donc à l’opinion nationale voire internationale, la police a insisté sur le fait d’ « éviter le lynchage systématique des auteurs de faits délictuels ou criminels car cela ne fait pas avancer les enquêtes », réitérant la nécessité d’une collaboration franche et sincère entre la population et les éléments de défense et de sécurité.
L’appel lancé aux Togolais est de dénoncer « les comportements suspects des locataires qui louent des maisons qu’ils n’habitent pas réellement ou qu’ils n’habitent que de manière occasionnelle ». Et enfin, c’est « la mobilisation spontanée de la population qui a permis l’aboutissement de cette enquête ».
En rappel, la police nationale a arrêté John Jerry Kwogo, surnommé Chairman, 50 ans, un repris de justice, sorti de la prison civile de Lomé en juin 2019 après avoir purgé 20 ans de peine pour homicide. Celui-ci a été appréhendé ce 13 septembre 2020, le jour même du braquage. Deux autres le seront deux jours plus tard notamment Oubeidoulahi Kiyou Younoussa, 35 ans, revendeur et Kokou Tossavi, 44 ans, conducteur de taxi-moto.
A en croire les policiers-enquêteurs, les investigations leur ont permis de conclure que ceux qui ont dévalisé la société Nita sise au grand marché de Lomé forment une véritable société de crime composée de Nigérians, de Burkinabé, de Togolais et disposant de tout un arsenal de matériels pour leurs lugubres missions. Ils ont fait plusieurs opérations à Lomé et y disposent d’une base logistique.
A.H.
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