L'ANC a dix ans. Que sont devenus les immenses espoirs engendrés par ce radieux dimanche du 10/10/10? Cette question charrient une foule de questions adjacentes, donnant lieu à un triste constat: l'état de somnolence de l'opposition togolaise. Une opposition de petits partis, faibles, ennuyeux, sans plans, qui symbolisent, chacun, une ténébreuse caste insondable. Les leaders, à force de donner tout à leur égo, n’ont plus rien à donner à la raison et au devoir. Comment peut-on prendre au sérieux des partis sans ressources stratégiques qui se permettent, en plus, de refuser une plate-forme commune? Minimiser l'autre au profit de sa chapelle, c'est le jeu favori. Au bout du compte, des perdants affermis, parfois arrogants, répulsifs. On y trouve aussi, en grand nombre, des marmiteux payés à la petite saison électorale, n'hésitant pas à balayer d’un revers de main toute démarche qui ne privilégie pas leur agenda. La côte d'une opposition si hétéroclite, si éparse, dans le public, s’est assoupie. De charisme amaigri, réduit à celui d’une huître, elle ne galvanise plus. Faute de résultats, d'entente et d'actions conjointes. Quand va t-elle comprendre, comme ailleurs, que le temps est plutôt à des alliances inclusives, propices à l’émergence d’une opposition plus forte, plus crédible?
Par Kodjo Epou
Même les oiseaux et les plantes ont mal sous le ciel togolais, gémissant comme des mâts en travail. Le pays, le nôtre, chaque jour s'affaiblit, s'éloigne des voies de l'émergence et répugne ses enfants. A brebis tondue, Dieu mesure le vent: les Togolais n’ont-ils vraiment aucun choix que de s’en remettre à cette épigraphe c’est-à-dire à la clémence du Ciel? Les temps sont à la réflexion survie d'actions, vers la meilleure sortie. Le Collectif CVU Togo- Diaspora vient de publier une charte pour un Togo sans arbitraire, une proposition de plan de refondation du Togo. Il y est définit les étapes pouvant conduire à la fin du système Gnassingbé. L'opposition va t-elle en prendre connaissance, s'en saisir comme document de travail en vue de sa propre refondation? Ou, va t-on préférer attendre 2-