Dans sa première interview qu’il a accordée depuis qu’il est acquitté, l’ancien président ivoirien a longuement parlé, donné son opinion sur la situation politique de son pays, appelé les acteurs politiques au dialogue parce qu’en l’état actuel des choses, l’après-élection présidentielle sera « catastrophique ».
C’est un Laurent Gbagbo, altéré par la détention voire par l’âge, qui a répondu aux questions de la journaliste de TV5Monde sans concession. Il lance un appel à la classe politique de dialoguer pour éviter que la Côte d’Ivoire ne sombre dans la « catastrophe ».
S’il n’a pas parlé depuis sa libération, c’est parce qu’il attendait rentrer au bercail avant de le faire. Mais compte tenu de la tension qui est montée d’un cran depuis que le président sortant veut briguer un troisième mandat, il est dans l’obligation de donner sa « direction ». « Quand j’ai été acquitté, j’attendais d’être en Côte d’Ivoire pour parler », confie-t-il. Il a poursuivi : « Mais aujourd’hui, la date du 31 octobre approche. Les querelles nous amènent dans un gouffre. Si je me tais, ce ne serait pas responsable ».