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Togo - Rentrée scolaire : Dodji Kokoroko n'est pas encore sorti de l'auberge

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La rentrée scolaire semble avoir été effective au Togo, depuis le 26 octobre dernier. C'est le moins qu'on puisse dire puisque la semaine qui vient de s'écouler a été celle de la rentrée administrative et pédagogique qui, faut-il le rappeler, est loin d'être une innovation, même si l'actuel locataire du MEPSTA semble vouloir s'attribuer la paternité et toute la paternité de celle-ci.

L'école togolaise est sous perfusion. Ce n'est un secret pour personne sauf pour Dodji KOKOROKO qui, nouvellement parachuté à la tête de ce département, peine à faire la différence entre vitesse et précipitation. Entre nominations tout azimuts et circulaires intempestives, les agissements du nouveau locataire de la maison sont semblables, d'après un fonctionnaire de l'éducation à la retraite, à ceux d'un monsieur qui, n'ayant jamais vu la viande, s'empresse de réclamer une machette pour couper le foie d'une bête. De LEGZIM Balouki en passant par Esso solitoki, Manganawè, Komi TCHAKPELE et ATCHA Dédji, l'histoire nous a montré que c'est plutôt par finesse et sagesse qu'on gère ce département ministériel du fait de sa complexité. Dodji kokoroko va trop vite en besogne et risque de s'essouffler avant même que le marathon ne commence.

Devant les journalistes, en fin de cette semaine, le ministre Kokoroko a fait des annonces qui risquent de le rattraper. De la construction des salles de classes qu'il promet de "faire pousser comme des champignons" à l'organisation d'un concours de recrutement d'enseignants dans un délai d'un mois, l'ancien président de l'Université de Lomé ne semble pas réaliser la grandeur de ses promesses et les jours à venir pourront lui être fatales.

En effet, le boycott de sa fameuse formation sur la pratique de classe dans un contexte de la pandémie à covid-19 par la quasi totalité des établissements de l'enseignement technique et dans certains établissements de l'enseignement général n'ont pas suffi pour ouvrir les yeux au natif de Fiokpo qui se réjouit déjà d'un début réussi de l'année scolaire.

Même si le ministre peut se frotter les mains d'avoir désamorcé la grève des enseignants volontaires en leur annonçant un concours très prochainement et en promettant à ceux qui seront au poste dès le matin du 02 novembre une tranche de Novissi, il faut rappeler à ce dernier qu'il n'est pas encore sorti de l'auberge.

Vendredi dernier, à l'unanimité, les fédérations de l'éducation ont déposé sur la table de l'autorité, un courrier dans lequel ces derniers déclarent se réserver le droit de prendre leurs responsabilités d'ici le 02 novembre si rien n'est fait pour ce qui concerne le respect du protocole d'accord.

Bien informé du contenu des termes de ce courrier, le ministre à laissé, à qui voudrait l'entendre, au journal de 20 heures du 30 octobre, sur la TVT que la pandémie du Coronavirus ne permet pas au gouvernement de pouvoir satisfaire aux revendications légitimes des enseignants et que ces derniers devraient d'ailleurs éviter de faire du respect de leurs revendications un préalable pour la rentrée scolaire. Cette déclaration du ministre, d'après certains enseignants, est une déclaration de guerre. " Kokoroko vient de lancer une pierre sur une ruche, il faut qu'il s'apprête à affronter les abeilles ou alors qu'il retrousse son pantalon afin de bien courir", nous a laissé entendre Ghislain, instituteur à Kpogan.

" Ce que nous raconte le ministre à propos du protocole d'accord, c'est du déjà entendu. Qu'il arrête ça. Les deux milliards de 2019 devraient être indexés aux salaires avant septembre 2019 et à l'époque, Corona n'était pas encore au Togo", conclut-il. Même si on sent de moins en moins de fermeté de la part des responsables syndicaux sur qui le gouvernement exercerait des pressions en vue de les réduire au silence, le ton est très vite monté ce vendredi, dans les rangs des enseignants à la base, et tout porte à croire qu'une grève sauvage est très imminente.

Plusieurs délégués préfectoraux seraient en concertation pour lancer les hostilités.

Aux dernières nouvelles, deux des plus grandes fédérations de l'éducation à savoir la FESEN de HOUNSIME Sènon et la CSET de yaovi Atsu Atcha ont déposé un préavis de grève sur la table du ministre.

Les enseignants espèrent vivement que le ministre revienne très rapidement sur terre et que des discussions franches assorties de résolutions satisfaisantes aient lieu pour éviter aux enfants les tristes feuilletons qui ont précédé la signature du protocole d'accord en Avril 2018.

Robert DOUTI-










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