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Le président français Emmanuel Macron a encore une fois lancé une pique à la Russie et la Turquie en les accusant d' “alimenter un sentiment anti-français en Afrique”. Néanmoins, des politiciens africains ne partagent pas cet avis.
« Il y a une stratégie à l’œuvre, menée parfois par des dirigeants africains, mais surtout par des puissances étrangères, comme la Russie ou la Turquie, qui jouent sur le ressentiment post-colonial », tels sont des propos tenus par le président Macron lors d'un entretien accordé à Jeune Afrique, rendu public vendredi.
En revanche, Emmanuel Macron exhorte les Africains à ne pas se laisser manipulés par ces puissances qui, selon lui, ne font qu'alimenter “un sentiment anti-français”.
« Il ne faut pas être naïf. Beaucoup de ceux qui donnent de la voix, qui font des vidéos, qui sont présents dans les médias francophones sont stipendiés par la Russie ou la Turquie, », a-t-il martelé.
En réponse à ces commentaires de M. Macron, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie en Algérie, Mohcine Belabbas, a dénoncé ces déclarations en évoquant des fréquentes interventions de la France dans les décisions souveraines des pays africains.
« La France postcoloniale fait partie de notre problème, en plus de faire partie du passé douloureux de l’Algérie et de l’Afrique. L’Algérie et l’Afrique ne peuvent pas rester éternellement dans un état de dépendance, pour servir de nouveaux intérêts coloniaux », a-t-il soutenu.
Il en ressort que le président français porte des accusations à l’encontre de ses homologues russe et turc qui a récemment appelé au boycott des produits français et à des manifestations anti-Macron, qui sont également respectées dans des pays africains.
Mensah A.-
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