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Ce n’est secret pour personne. La classe politique de l’opposition togolaise est un véritable panier à crabes en proie à des querelles intestines. Cette dissension au sein des leaders politiques était au menu des débats lors du conseil national des Forces Démocratiques de la République (FDR) tenu samedi à Lomé. Des pistes de solution ont été proposées pour colmater les brèches.
« Ces querelles entre leaders de l’opposition doivent cesser ». C’est en quelque sorte le cri d’alarme que lance Me Dodji Apévon à ses collègues de l’opposition togolaise qui, aujourd’hui, s’empêtrent dans une guerre froide qui ne dit pas son nom. L’ancien député trouve qu’il est temps de relancer la lutte sur une bonne base. Il invite par ailleurs chaque parti qui se réclame de l’opposition à une autocritique.
« Aujourd’hui, il est temps de mener une réflexion pour relancer la lutte, parce qu’après les dernières élections présidentielles, toute l’opposition est par terre dans la boue. Il faut que tout le monde prenne conscience des difficultés de l’opposition en partant des partis politiques eux-mêmes. Chaque parti politique doit faire un examen profond et savoir pourquoi les choses ne marchent pas. Les rivalités inutiles que nous constatons entre partis politiques, c’est quelque chose d’aberrant », a lancé le président national des FDR.
Selon lui, il est nécessaire que les leaders de l’opposition se tendent la main, « parce que nous constatons un degré élevé de haine dans notre landerneau politique, pas seulement vis-à-vis des gens qui sont au pouvoir, mais entre nous-mêmes ». « Nous nous combattons plus qu’on combat le parti au pouvoir, c’est inadmissible », a-t-il lâché.
L’opposant estime que le Togo ne décollera que si les acteurs de la vie politique du pays s’assoient pour discuter et recréer les conditions d’une vie démocratique.
« Le régime lui-même sait aujourd’hui que ce pays va mal. Il le sait pertinemment. Ils ont tripatouillé les élections, ils disent qu’ils ont gagné, mais ils ne sont pas à l’aise là où ils sont. Ce Togo ne fonctionnera pas correctement tant que les acteurs ne vont pas s’assoir pour réfléchir sur les enjeux en vue de récréer les conditions d’une vie normale. Cela peut être un dialogue ou un forum. Mais dans tous les cas, il est nécessaire que les Togolais se rencontrent. Le pouvoir croit aujourd’hui qu’il a la force et qu’il peut régler tout par la force, mais nous devons plutôt cultiver les conditions d’une paix durable au Togo », a proposé Me Dodji Apévon.
Mais reste à savoir si les autres écuries de la classe politique de l’opposition sont de cet avis. L’ANC lors de son conseil national en septembre dernier avait abordé dans le même sens. Seulement, ce parti de l’opposition avait bien précisé qu’il ne travaillera qu’avec des gens « sérieux et responsables ».
Godfrey A-
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