Je vous écris en tant que retraitée de l’Enseignement Supérieur. J’ai attendu cinq années avant de le faire parce que durant toute ma carrière (trente-six ans à l’Université de Lomé), un des principes auxquels je me suis astreinte est celui-ci : que personne ne te transforme en mendiante en t’obligeant à réclamer ce qui t’est dû au titre de ton travail.
Mais voilà, ce principe semble encourager ceux qui n’aiment pas voir les travailleurs entrer dans leurs droits, à persévérer dans la mauvaise direction qu’ils ont prise. Alors je me résous à rendre mon principe caduc et donc à prendre la parole en tant que retraitée, essentiellement parce que c’est une question de dignité.
Je fais partie de cette génération de retraités de l’Université de Lomé qui a vécu le «Poussetoi de là que je m’y mette. » S’il est normal qu’on doive pousser dehors les aînés, pour autant, cela doit-il se faire sans un signe de reconnaissance pour le travail accompli en tant qu’enseignant, en tant que chercheur, en tant que responsable administratif ? Il n’y a pas eu un simple merci des autorités universitaires. Et il faut que cela se sache, les hommages rendus à tel ou tel enseignant-