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Togo

Togo - Musèlement de la presse : Akodah dédouane le SCRIC

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Au Togo, le délit de presse est dépénalisé. Mais ces derniers temps, on assiste à une pléiade de convocations et d’interpellations des journalistes (surtout ceux qui sont critiques envers le régime cinquantenaire) par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC). Certains d’entre eux ont été même détenus arbitrairement pendant plusieurs jours avant d’être relâchés.

On peut citer entre autres le cas de Komlan Ahadji du site d'informations « Echos de Bè », d’Aristide Ahatéfou du site d’informations « Togo-actualités » et de Carlos Kétohou, Directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Indépendant Express ». Le Directeur de publication du journal d'investigation « L'Alternative », Ferdinand Ayité, a été convoqué samedi dernier, avant de se voir retirer la convocation.

Tous ces professionnels des médias (en dehors du patron de L'Alternative) ont été interpellés et détenus au SCRIC dans le cadre de l’exercice de leur profession. La situation devient inquiétante et amène beaucoup à se poser des questions. Hier mercredi, le ministre en charge de la Communication, Prof. Ayewouadan Akodah, a tenté d’apporter une réponse peu convaincante.

Selon cet universitaire, la frontière entre délit de presse et infraction pénale est très mince. Et on peut vite basculer d’un délit de presse à un délit pénal.

« Les délits de presse ont cette particularité d’être à cheval ou en tout cas, à la lisière du droit pénal. Ce qui justifie parfois que certains journalistes se retrouvent d’abord au SCRIC avant éventuellement de voir la HAAC reprendre la main lorsque la qualification est établie et que le délit de presse est retenu », a-t-il déclaré.

A entendre le ministre Akodah, le SCRIC ne joue pas au gendarme derrière la presse togolaise. Son objectif est seulement de rechercher à établir le délit de presse ou le délit pénal. « A chaque fois que le délit de presse est établi, la HAAC a repris la main », a-t-il conclu.

Le PPT pas d’accord avec Prof. Akodah

Au Patronat de la Presse Togolaise (PPT), l'on ne partage pas cet argument peu convaincant du ministre Akodah. On estime que c'est une façon de « dédouaner » le SCRIC dans sa propension à vouloir appliquer aux journalistes l’article 497 du code pénal. Ce qui est attentatoire à la liberté de presse au Togo.

Récemment dans un communiqué rendu public, le PPT s’est insurgé contre « l'obstination » du SCRIC à vouloir « museler » les journalistes. Le Patronat a dénoncé les « méthodes ubuesques » de cette structure étatique qui cherche depuis un certain temps à « supplanter la HAAC dans ses prérogatives ».

« Seule la HAAC est habilité à réguler la presse togolaise. Point n’est besoin de rappeler au SCRIC le principe sacrosaint selon lequel : le particulier prime sur le général. En cas de délit de presse, le code de la presse et de la communication prime sur le code pénal », a fait savoir le PPT.

Godfrey Akpa-










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