Au Togo, le délit de presse est dépénalisé. Mais ces derniers temps, on assiste à une pléiade de convocations et d’interpellations des journalistes (surtout ceux qui sont critiques envers le régime cinquantenaire) par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC). Certains d’entre eux ont été même détenus arbitrairement pendant plusieurs jours avant d’être relâchés.
On peut citer entre autres le cas de Komlan Ahadji du site d'informations « Echos de Bè », d’Aristide Ahatéfou du site d’informations « Togo-actualités » et de Carlos Kétohou, Directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Indépendant Express ». Le Directeur de publication du journal d'investigation « L'Alternative », Ferdinand Ayité, a été convoqué samedi dernier, avant de se voir retirer la convocation.
Tous ces professionnels des médias (en dehors du patron de L'Alternative) ont été interpellés et détenus au SCRIC dans le cadre de l’exercice de leur profession. La situation devient inquiétante et amène beaucoup à se poser des questions. Hier mercredi, le ministre en charge de la Communication, Prof. Ayewouadan Akodah, a tenté d’apporter une réponse peu convaincante.